Charte des examinateurs

MODALITES DE L’EPREUVE D’HISTOIRE DES ARTS
Classe de 4ème

Thématiques
Arts, espace et temps

Problématique
Que nous apprennent les œuvres d’art sur la manière dont les hommes du XIXème siècle voyaient le monde ?

Choix des oeuvres
Sujet 1 : Le ROMANTISME

« La symphonie pastorale » de Beethoven, mouvement n° 4 « Orage, tempête » (Musique)
« La liberté guidant le peuple » de Delacroix (Arts plastiques)
« Oceano Nox » de Victor Hugo (Français)
« Demain dès l’aube » de Victor Hugo (Français)
« L’automne » de Lamartine.(Français)

Sujet 2 : Le REALISME
« Les Glaneuses » de Millet ou « Les cribleuses de blé » de Courbet. ( Arts plastiques)
« Aux champs » de Guy de Maupassant (Français)

Pour prendre connaissance des œuvres et des connaissances sur ces mouvement littéraires, rendez-vous sur https://sjbhistoiredesarts.wordpress.com

Sur ce site figurent les tableaux, les musiques, les textes ainsi que les exercices et corrigés donnés aux élèves.

Déroulement de l’épreuve orale

Seul ou par deux
Exposé : 5 mn pour une personne seule donc 10mn pour un binôme.
Le jury impose le sujet (Romantisme ou Réalisme) et désigne qui commence.
Entretien : Un entretien de 10mn maximum suit l’exposé

Les élèves n’ont pas le droit d’avoir des feuilles, des notes.

« Aux champs » de Guy de Maupassant

AUX CHAMPS
A Octave Mirbeau
    Les deux chaumières étaient côte à côte, au pied d’une colline, proches d’une petite ville de bains. Les deux paysans besognaient dur sur la terre inféconde pour élever tous leurs petits. Chaque ménage en avait quatre. Devant les deux portes voisines, toute la marmaille grouillait du matin au soir. Les deux aînés avaient six ans et les deux cadets quinze mois environ ; les mariages et, ensuite les naissances, s’étaient produites à peu près simultanément dans l’une et l’autre maison.
    Les deux mères distinguaient à peine leurs produits dans le tas ; et les deux pères confondaient tout à fait. Les huit noms dansaient dans leur tête, se mêlaient sans cesse ; et, quand il fallait en appeler un, les hommes souvent en criaient trois avant d’arriver au véritable.
    La première des deux demeures, en venant de la station d’eaux de Rolleport, était occupée par les Tuvache, qui avaient trois filles et un garçon ; l’autre masure abritait les Vallin, qui avaient une fille et trois garçons.
    Tout cela vivait péniblement de soupe, de pomme de terre et de grand air. A sept heures, le matin, puis à midi, puis à six heures, le soir, les ménagères réunissaient leurs mioches pour donner la pâtée, comme des gardeurs d’oies assemblent leurs bêtes. Les enfants étaient assis, par rang d’âge, devant la table en bois, vernie par cinquante ans d’usage. Le dernier moutard avait à peine la bouche au niveau de la planche. On posait devant eux l’assiette creuse pleine de pain molli dans l’eau où avaient cuit les pommes de terre, un demi-chou et trois oignons ; et toute la lignée mangeait jusqu’à plus faim. La mère empâtait elle-même le petit. Un peu de viande au pot-au-feu, le dimanche, était une fête pour tous, et le père, ce jour-là, s’attardait au repas en répétant : « Je m’y ferais bien tous les jours »
    Par un après-midi du mois d’août, une légère voiture s’arrêta brusquement devant les deux chaumières, et une jeune femme, qui conduisait elle-même, dit au monsieur assis à côté d’elle :
    – Oh ! regarde, Henri, ce tas d’enfants ! Sont-ils jolis, comme ça, à grouiller dans la poussière.
    L’homme ne répondit rien, accoutumé à ces admirations qui étaient une douleur et presque un reproche pour lui.
    La jeune femme reprit :
    – Il faut que je les embrasse ! Oh ! comme je voudrais en avoir un, celui-là, le tout petit.
    Et, sautant de la voiture, elle courut aux enfants, prit un des deux derniers, celui des Tuvache, et, l’enlevant dans ses bras, elle le baisa passionnément sur ses joues sales, sur ses cheveux blonds frisés et pommadés de terre, sur ses menottes qu’il agitait pour se débarrasser des caresses ennuyeuses.
    Puis elle remonta dans sa voiture et partit au grand trot. Mais elle revint la semaine suivante, s’assit elle-même par terre, prit le moutard dans ses bras, le bourra de gâteaux, donna des bonbons à tous les autres ; et joua avec eux comme une gamine, tandis que son mari attendait patiemment dans sa frêle voiture.
    Elle revint encore, fit connaissance avec les parents, reparut tous les jours, les poches pleines de friandises et de sous.
    Elle s’appelait Mme Henri d’Hubières.
    Un matin, en arrivant, son mari descendit avec elle ; et, sans s’arrêter aux mioches, qui la connaissaient bien maintenant, elle pénétra dans la demeure des paysans.
    Ils étaient là, en train de fendre du bois pour la soupe ; ils se redressèrent tout surpris, donnèrent des chaises et attendirent. Alors la jeune femme, d’une voix entrecoupée, tremblante commença :
    – Mes braves gens, je viens vous trouver parce que je voudrais bien… je voudrais bien emmener avec moi votre… votre petit garçon…
    Les campagnards, stupéfaits et sans idée, ne répondirent pas.
    Elle reprit haleine et continua.
    – Nous n’avons pas d’enfants ; nous sommes seuls, mon mari et moi… Nous le garderions… voulez-vous ?
    La paysanne commençait à comprendre. Elle demanda :
    – Vous voulez nous prend’e Charlot ? Ah ben non, pour sûr.
    Alors M. d’Hubières intervint :
    – Ma femme s’est mal expliquée. Nous voulons l’adopter, mais il reviendra vous voir. S’il tourne bien, comme tout porte à le croire, il sera notre héritier. Si nous avions, par hasard, des enfants, il partagerait également avec eux. Mais s’il ne répondait pas à nos soins, nous lui donnerions, à sa majorité, une somme de vingt mille francs, qui sera immédiatement déposée en son nom chez un notaire. Et, comme on a aussi pensé à vous, on vous servira jusqu’à votre mort, une rente de cent francs par mois. Avez-vous bien compris ?
    La fermière s’était levée, toute furieuse.
    – Vous voulez que j’vous vendions Charlot ? Ah ! mais non ; c’est pas des choses qu’on d’mande à une mère çà ! Ah ! mais non ! Ce serait abomination.
    L’homme ne disait rien, grave et réfléchi ; mais il approuvait sa femme d’un mouvement continu de la tête.
    Mme d’Hubières, éperdue, se mit à pleurer, et, se tournant vers son mari, avec une voix pleine de sanglots, une voix d’enfant dont tous les désirs ordinaires sont satisfaits, elle balbutia :
    – Ils ne veulent pas, Henri, ils ne veulent pas !
    Alors ils firent une dernière tentative.
    – Mais, mes amis, songez à l’avenir de votre enfant, à son bonheur, à …
    La paysanne, exaspérée, lui coupa la parole :
    – C’est tout vu, c’est tout entendu, c’est tout réfléchi… Allez-vous-en, et pi, que j’vous revoie point par ici. C’est i permis d’vouloir prendre un éfant comme ça !
    Alors Mme d’Hubières, en sortant, s’avisa qu’ils étaient deux tout petits, et elle demanda à travers ses larmes, avec une ténacité de femme volontaire et gâtée, qui ne veut jamais attendre :
    – Mais l’autre petit n’est pas à vous ?
    Le père Tuvache répondit :
    – Non, c’est aux voisins ; vous pouvez y aller si vous voulez.
    Et il rentra dans sa maison, où retentissait la voix indignée de sa femme.
    Les Vallin étaient à table, en train de manger avec lenteur des tranches de pain qu’ils frottaient parcimonieusement avec un peu de beurre piqué au couteau, dans une assiette entre eux deux.
    M. d’Hubières recommença ses propositions, mais avec plus d’insinuations, de précautions oratoires, d’astuce.
    Les deux ruraux hochaient la tête en signe de refus ; mais quand ils apprirent qu’ils auraient cent francs par mois, ils se considèrent, se consultant de l’oeil, très ébranlés.
    Ils gardèrent longtemps le silence, torturés, hésitants. La femme enfin demanda :
    – Qué qu’t’en dis, l’homme ? Il prononça d’un ton sentencieux :
    – J’dis qu’c’est point méprisable.
    Alors Mme d’Hubières, qui tremblait d’angoisse, leur parla de l’avenir du petit, de son bonheur, et de tout l’argent qu’il pourrait leur donner plus tard.
    Le paysan demanda :
    – C’te rente de douze cents francs, ce s’ra promis d’vant l’notaire ?
    M. d’Hubières répondit :
    – Mais certainement, dès demain.
    La fermière, qui méditait, reprit :
    – Cent francs par mois, c’est point suffisant pour nous priver du p’tit ; ça travaillera dans quéqu’z’ans ct’éfant ; i nous faut cent vingt francs.
    Mme d’Hubières trépignant d’impatience, les accorda tout de suite ; et, comme elle voulait enlever l’enfant, elle donna cent francs en cadeau pendant que son mari faisait un écrit. Le maire et un voisin, appelé aussitôt, servirent de témoins complaisants.
    Et le jeune femme, radieuse, emporta le marmot hurlant, comme on emporte un bibelot désiré d’un magasin.
    Les Tuvache sur leur porte, le regardaient partir muets, sévères, regrettant peut-être leur refus.

    On n’entendit plus du tout parler du petit Jean Vallin. Les parents, chaque mois, allaient toucher leurs cent vingt francs chez le notaire ; et ils étaient fâchés avec leurs voisins parce que la mère Tuvache les agonisait d’ignominies, répétant sans cesse de porte en porte qu’il fallait être dénaturé pour vendre son enfant, que c’était une horreur, une saleté, une corromperie.
    Et parfois elle prenait en ses bras son Charlot avec ostentation, lui criant, comme s’il eût compris :
    – J’t’ai pas vendu, mé, j’t’ai pas vendu, mon p’tiot. J’vends pas m’s éfants, mé. J’sieus pas riche, mais vends pas m’s éfants.
    Et, pendant des années et encore des années, ce fut ainsi chaque jour des allusions grossières qui étaient vociférées devant la porte, de façon à entrer dans la maison voisine. La mère Tuvache avait fini par se croire supérieure à toute la contrée parce qu’elle n’avait pas venu Charlot. Et ceux qui parlaient d’elle disaient :
    – J’sais ben que c’était engageant, c’est égal, elle s’a conduite comme une bonne mère.
    On la citait ; et Charlot, qui prenait dix-huit ans, élevé dans cette idée qu’on lui répétait sans répit, se jugeait lui-même supérieur à ses camarades, parce qu’on ne l’avait pas vendu.
    Les Vallin vivotaient à leur aise, grâce à la pension. La fureur inapaisable des Tuvache, restés misérables, venait de là.
    Leur fils aîné partit au service. Le second mourut ; Charlot resta seul à peiner avec le vieux père pour nourrir la mère et deux autres soeurs cadettes qu’il avait.
    Il prenait vingt et un ans, quand, un matin, une brillante voiture s’arrêta devant les deux chaumières. Un jeune monsieur, avec une chaîne de montre en or, descendit, donnant la main à une vieille dame en cheveux blancs. La vieille dame lui dit :
    – C’est là, mon enfant, à la seconde maison.
    Et il entra comme chez lui dans la masure des Vallin.
    La vieille mère lavait ses tabliers ; le père, infirme, sommeillait près de l’âtre. Tous deux levèrent la tête, et le jeune homme dit :
    – Bonjour, papa ; bonjour maman.
    Ils se dressèrent, effarés. La paysanne laissa tomber d’émoi son savon dans son eau et balbutia :
    – C’est-i té, m’n éfant ? C’est-i té, m’n éfant ?
    Il la prit dans ses bras et l’embrassa, en répétant : – « Bonjour, maman ». Tandis que le vieux, tout tremblant, disait, de son ton calme qu’il ne perdait jamais : « Te v’là-t’i revenu, Jean ? ». Comme s’il l’avait vu un mois auparavant.
    Et, quand ils se furent reconnus, les parents voulurent tout de suite sortir le fieu dans le pays pour le montrer. On le conduisit chez le maire, chez l’adjoint, chez le curé, chez l’instituteur.
    Charlot, debout sur le seuil de sa chaumière, le regardait passer.
    Le soir, au souper il dit aux vieux :
    – Faut-i qu’vous ayez été sots pour laisser prendre le p’tit aux Vallin !
    Sa mère répondit obstinément :
    – J’voulions point vendre not’ éfant !
    Le père ne disait rien.
    Le fils reprit :
    – C’est-i pas malheureux d’être sacrifié comme ça !
    Alors le père Tuvache articula d’un ton coléreux :
    – Vas-tu pas nous r’procher d’ t’avoir gardé ?
    Et le jeune homme, brutalement :
    – Oui, j’vous le r’proche, que vous n’êtes que des niants. Des parents comme vous, ça fait l’malheur des éfants. Qu’vous mériteriez que j’vous quitte.
    La bonne femme pleurait dans son assiette. Elle gémit tout en avalant des cuillerées de soupe dont elle répandait la moitié :
    – Tuez-vous donc pour élever d’s éfants !
    Alors le gars, rudement :
    – J’aimerais mieux n’être point né que d’être c’que j’suis. Quand j’ai vu l’autre, tantôt, mon sang n’a fait qu’un tour. Je m’suis dit : « V’là c’que j’serais maintenant ! ».
    Il se leva.
    – Tenez, j’sens bien que je ferai mieux de n’pas rester ici, parce que j’vous le reprocherais du matin au soir, et que j’vous ferais une vie d’misère. Ca, voyez-vous, 6j’vous l’pardonnerai jamais !
    Les deux vieux se taisaient, atterrés, larmoyants.
    Il reprit :
    – Non, c’t’ idée-là, ce serait trop dur. J’aime mieux m’en aller chercher ma vie aut’part !
    Il ouvrit la porte. Un bruit de voix entra. Les Vallin festoyaient avec l’enfant revenu.
    Alors Charlot tapa du pied et, se tournant vers ses parents, cria :
    – Manants, va !
    Et il disparut dans la nuit.
31 octobre 1882

Corrigé de la première partie : le Réalisme en littérature

 

Dans ma première partie, je vais vous parler du Réalisme en littérature. (annonce)

I -Les écrivains réalistes cherchent à représenter la réalité telle qu’elle est, sans la déformer. (idée à prouver)

 

1.    Pour ne pas déformer la réalité, les artistes parlent de personnes ou de lieux qu’ils connaissent vraiment. Ils prennent les thèmes de leurs romans et de leurs tableaux dans leur quotidien, dans l’actualité. Les histoires sont souvent inspirées de faits réels,  les personnages et leurs situations sont étudiés par des enquêtes sur le terrain. (preuve-argument)

On le voit par exemple, dans « Aux champs», une nouvelle de Maupassant qui raconte l’histoire de deux familles de paysans normands : les Vallin et les Tuvache.

Maupassant s’inspire de faits réels qu’il connaît bien car il est né en Normandie et il a connu de tels paysans. Il n’invente rien.

 

2.    Pour représenter la réalité telle qu’elle est, les réalistes rendent compte de tous les aspects de la réalité sans tabou, sans interdit. Ils osent parler de personnages ou de sujets qui n’étaient pas jugés artistiques avant eux et qu’on n’avait jamais vu comme héros dans des œuvres d’art. Leurs héros sont des criminels, des ouvriers, des prostituées ( preuve – argument)

Dans « Aux champs», Maupassant prend pour héros des personnes pauvres et ignorantes qui en viennent à « vendre » leur enfant à un couple de bourgeois, les d’Hubières. L’artiste prend pour héros ces paysans pauvres, crasseux, mal nourris. Il montre leur cupidité et leur cruauté car les Vallin préfèrent l’argent à leur propre enfant et le confient à des inconnus sans savoir s’il sera bien traité.

 

3.         Pour faire vrai, les réalistes reproduisent le langage typique de chaque milieu social. Ils tentent d’écrire les accents. Ils donnent des détails sur le cadre de vie des personnages et leur mode de vie pour que le lecteur puisse imaginer de vraies personnes, dans un vrai lieu.(preuve-argument)

On le voit par exemple, dans « Aux champs», Maupassant décrit bien le monde de vie et le langage des Tuvache et des Vallin. Il décrit ce qu’il mange « de la soupe, des pommes de terre», à quoi ils passent leur journée, « besogner sur la terre inféconde » de 7h du matin à 6h du soir. Il décrit aussi bien leur manière de parler : il écrit « éfant » pour enfant,« Vous voudriez que j’vous vendions Charlot » dit aussi Mme Tuvache. On croit les entendre vraiment parler.

 

L’introduction et la conclusion

Introduction sur le Réalisme

 

 

  1. Présentation du courant artistique : Quoi ? Où ? Quand ? Qui ? Pourquoi ?

Dire ce qu’est le Réalisme.

Où, dans quels pays y a-t-il eu des artistes réalistes ?

Qui sont ces artistes ?

Quand le Réalisme a-t-il existé ?

Quel était le but des artistes réalistes ?

 

  1. Présentation de la problématique

Nous allons vous expliquer comment les artistes réalistes voyaient le monde.

 

  1. Présentation du plan.

Dans une première partie, nous parlerons du Réalisme en littérature à partir d’une …………………………………………………………………………….. de Guy de ………………………………………… intitulée ……………………………..

 

Dans une deuxième partie, nous parlerons du Réalisme en peinture à partir du tableau de ………………………………………. intitulé……………………………………………………….

 

 

Conclusion sur le Réalisme

 

  1. Résumer les caractéristiques du Réalisme.
  1. Répondre à la problématique : comment les artistes réalistes voyaient le monde ? Pour cela, dire quels aspects de la réalité ils représentent le plus et dire ce qui les intéresse dans ces aspects de la réalité.
  1. Comparer le Romantisme et le Réalisme : quelles différences ? Quels points communs ?

 

Questionnaire sur la poésie romantique

                                                               « La mort de Chatterton » 1856- Henry Wallis

La poésie romantique

 

Exercice 1 : Connaître les grands auteurs romantiques

 

a) Trouve les portraits, les dates de naissance et de mort de chacun des poètes romantiques suivants : Victor Hugo, Alphonse de Lamartine, Marceline Desbordes-Valmore, Alfred de Musset, Germaine de Staël, Alfred de Vigny.

b) Trouve pour chacun d’eux une citation qui te plaît sur le site

Exercice 2 : Connaître les thèmes romantiques.

a) Voici quelques grands thèmes romantiques. Pour chacun d’eux, indique le titre d’un poème romantique vu en classe, qui aborde ce thème.

1.    L’amour

2.    La nature

3.    La mélancolie

4.    La révolte sociale

5.    La mort

6.    Le rêve

7.    L’infini et le néant

b) Pour préciser quelle vision de l’amour ont les romantiques au XIXème siècle, sélectionne parmi les adjectifs suivants, ceux qui qualifient le mieux l’amour romantique. Cherche éventuellement le sens de ses adjectifs dans un dictionnaire et aide-toi des poèmes que tu as lu et du liens vers les « thèmes récurrents du Romantisme »

1.    Platonique

2.    Conjugal

3.    Passionnel

4.    Galant

5.    Idéal

6.    Impossible

7.    Tendre

8.    Absolu

9.    Raffiné

Exercice 3 : Reconnaître les caractéristiques de l’écriture romantique

 

Voici les principales caractéristiques de l’écriture romantique

  • Lyrisme ( poème à la première personne, champ lexical des sentiments, phrases emphatiques et exclamatives, interjections, répétitions)
  • Personnification de la nature.
  • Nombreuses figures de style qui intensifient les effets sur le lecteur : antithèses, hyperboles, métaphores

a)   Parmi ces trois poèmes, un seul est romantique. Tous pourtant abordent des thèmes romantiques : l’amour, la nature, la mort. Trouve quel poème est romantique et justifie ton choix en donnant plusieurs caractéristiques de l’écriture romantique que tu y retrouves. Tu peux aussi justifier en parlant de la manière dont est vu le thème abordé : amour, nature ou mort. Ta justification doit faire 7-8 lignes minimum et comporter des exemples pris dans le texte choisi.

b)   Retrouve quel est l’auteur de ce poème romantique.

Je t’aime

Je t’aime pour toutes les femmes que je n’ai pas connues
Je t’aime pour tous les temps où je n’ai pas vécu
Pour l’odeur du grand large et l’odeur du pain chaud
Pour la neige qui fond pour les premières fleurs
Pour les animaux purs que l’homme n’effraie pas
Je t’aime pour aimer
Je t’aime pour toutes les femmes que je n’aime pas

Qui me reflète sinon toi-même je me vois si peu
Sans toi je ne vois rien qu’une étendue déserte
Entre autrefois et aujourd’hui
Il y a eu toutes ces morts que j’ai franchies sur de la paille
Je n’ai pas pu percer le mur de mon miroir
Il m’a fallu apprendre mot par mot la vie
Comme on oublie

Je t’aime pour ta sagesse qui n’est pas la mienne
Pour la santé
Je t’aime contre tout ce qui n’est qu’illusion
Pour ce coeur immortel que je ne détiens pas
Tu crois être le doute et tu n’es que raison
Tu es le grand soleil qui me monte à la tête
Quand je suis sûr de moi.

Soleils couchants

Le soleil s’est couché ce soir dans les nuées ;
Demain viendra l’orage, et le soir, et la nuit ;
Puis l’aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ;
Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s’enfuit !

Tous ces jours passeront; ils passeront en foule
Sur la face des mers, sur la face des monts,
Sur les fleuves d’argent, sur les forêts où roule
Comme un hymne confus des morts que nous aimons.

Et la face des eaux, et le front des montagnes,
Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts
S’iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes
Prendra sans cesse aux monts le flot qu’il donne aux mers.

Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête,
Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux,
Je m’en irai bientôt, au milieu de la fête,
Sans que rien manque au monde, immense et radieux !

Marine

L’Océan sonore
Palpite sous l’oeil
De la lune en deuil
Et palpite encore,

Tandis qu’un éclair
Brutal et sinistre
Fend le ciel de bistre
D’un long zigzag clair,

Et que chaque lame,
En bonds convulsifs,
Le long des récifs
Va, vient, luit et clame,

Et qu’au firmament,
Où l’ouragan erre,
Rugit le tonnerre
Formidablement.

Etude de texte de L’automne de Lamartine

  1. Le poète se trouve dans un bois en automne. Il dit : « Salut ! bois couronnés ». Il parle aussi de « l’obscurité des bois » Le poète se promène, il marche seul. « Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire » dit-il.  Sa promenade le pousse à rêver, à se perdre dans ses pensées.
  1. Dans la description qu’il fait de la nature en automne, le poète se sert beaucoup du champ lexical de la mort, de la disparition. On peut relever : « expire », « adieu », « mort », « deuil »,  mais aussi «  reste », « jaunissants », « épars »,  « derniers/dernière/dernier’ , « douleur », « pâlissant », « faible », et « jamais ».
  1. Ce paysage automne décrit comme en train de disparaître fait que le poète pense à sa propre disparition, à sa propre mort.
  1.  La figure de style par laquelle le poète compare la nature en automne à « l’adieu d’un ami » et au « dernier sourire des lèvres que la mort va fermer pour jamais » est une métaphore car il compare deux choses sans mettre de mot-outil.
  1. Le poète aime que la nature d’automne le fasse penser à la mort. Il dit en effet que « le deuil de la nature convient à la douleur et plaît à mes regards » ou encore « A ses regards voilés, je trouve plus d’attraits »
  1. Les éléments de la nature que le poète personnifie sont les bois, qu’il salue et qu’il présente comme des rois « couronnés ». Le sentier est aussi décrit comme « solitaire ». la nature tout entière est dite en « deuil ». Il dit qu’elle « expire » et qu’elle a des regards voilés, autant de caractéristiques qui sot habituellement associées à des personnes humaines. Par ces personnifications, le poète rend donc la nature humaine.  Elle est ainsi plus présente : elle n’est pas un simple décor. Il lui parle comme à une amie, une confidente.
  1. Dans le vers 4, à la fin de la première strophe, le poète exprime deux sentiments contradictoires : la « douleur » et le plaisir « plaît ». Ce rapprochement de deux antonymes s’appelle une antithèse.
  1. Dans la strophe 6, Lamartine désigne son suicide en imaginant un « calice mêlé de nectar et de fiel » qu’il videra « jusqu’à la lie ». Il présente sa vie comme étant ce liquide mélangé de nectar, de fiel et de miel. Il va le boire, le faire disparaître, mourir.
  1. Le poète dit avoir un reste d’espoir et cela lui donne, avant de mourir, des regrets. Il espère encore qu’il aurait le « bonheur » de rencontrer un autre amour «  « une âme que j’ignore aurait compris mon âme ». Il dit aussi que la « belle et douce nature » lui manquerait. La terre, le soleil, les vallons sont pour lui des « biens dont il n’a pas joui ».
  1. Dans la dernière strophe, le poète se compare à une fleur. Il y a plusieurs points communs qui le rapprochent de cet élément naturel. La fleur « tombe » et lui dit « je meurs ». C’est la fin pour eux deux. En plus, en mourant, la fleur livre « ses parfums au zéphire » et lui livre « un son triste et mélodieux », c’est-à-dire un poème, ce poème.

L’automne, Alphonse de Lamartine, texte intégral

L’automne 

Alphonse de Lamartine (1790-1869)

Salut ! bois couronnés d’un reste de verdure !
Feuillages
jaunissants sur les gazons épars1 !
Salut,
derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient
à la douleur et plaît à mes regards !

Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire,
J’aime
à revoir encor, pour la dernière fois,
Ce
soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce
à peine à mes pieds l’obscurité des bois !

Oui, dans ces jours d’automne la nature expire2,
A
ses regards voilés, je trouve plus d’attraits,
C’est
l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourire
Des
lèvres que la mort va fermer pour jamais !

Ainsi, prêt à quitter l’horizon de la vie,
Pleurant
de mes longs jours l’espoir évanoui,
Je
me retourne encore, et d’un regard d’envie
Je
contemple ses biens dont je n’ai pas joui !

Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
Je
vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;
L’air
est si parfumé ! la lumière est si pure !
Aux
regards d’un mourant le soleil est si beau !

Je voudrais maintenant vider jusqu’à la lie3
Ce
calice4 mêlé de nectar5 et de fiel6 !
Au
fond de cette coupe je buvais la vie,
Peut-être
restait-il une goutte de miel ?

Peut-être l’avenir me gardait-il encore
Un
retour de bonheur dont l’espoir est perdu ?
Peut-être
dans la foule, une âme que j’ignore
Aurait
compris mon âme, et m’aurait répondu ?

La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire7
A
la vie, au soleil, ce sont ses adieux ;
Moi,
je meurs; et mon âme, au moment qu’elle expire,
S’exhale
comme un son triste et mélodieux.

1 Epars : clairsemé, peu nombreux

2 Expirer : jeter son dernier souffle avant de mourir

3 Vider jusquà la lie : boire jusquà la dernière goutte

4 Calice : coupe utilisée dans les églises

5 Nectar : breuvage bu par les dieux de lOlympe qui leur donnait limmortalité.

6 Fiel : liquide très amer que produit le foie. On disait au XIXème siècle que les personnes angoissées ou de mauvaise humeur sécrétaient beaucoup de fiel.

7 Zéphire : vent douest, doux et agréable

Questionnaire sur la musique romantique

                                                                     « Atala au tombeau » 1808-Girodet

La musique romantique

Trouve le portrait et la nationalité de chacun des musiciens suivants : Beethoven, Chopin, Berlioz.

« La tempête » Ludwig van Beethoven (1770-1827)

1.  Que ressens-tu en écoutant cette musique ? Quels sentiments le compositeur cherche-t-il à créer chez ses auditeurs ?

2.   Par quels procédés musicaux le compositeur crée-t-il ces émotions ? Observe le tempo, l’intensité, le choix des instruments, etc…

3. Quelles ressemblances voyez-vous entre cette musique et une tempête ? Entendez-vous les vagues, le vent, etc…

4. Quelles ressemblances voyez-vous entre cette musique et le poème de Victor Hugo « Océano nox ? Etudiez les thèmes mais aussi la manière de s’exprimer.

« La marche funèbre » de Frédéric Chopin (1810-1849)

1.   Comment le compositeur traduit-il le rythme de la marche ? Est-ce une marche rapide, lente, pourquoi ?

2.   Que signifie le mot funèbre ? Explique pourquoi cet adjectif qualifie bien cette musique.

3.   Que ressens-tu en écoutant cette musique ? Quels sentiments le compositeur cherche-t-il à créer chez ses auditeurs ?

« Orage, tempête  »  dans  la symphonie n°6 dite « La pastorale » de Ludwig van Beethoven (1770-1827)

Cet extrait de musique romantique fera l’objet d’un cours en Musique à la rentrée. Il est dès à présent en écoute dans les liens dans l’interprétation qu’en a donné Walt Disney dans « Fantasia »